dimecres, 6 de març del 2013

Histoires d'Israël : rencontre avec Shlomo Sand

Depuis la sortie de son premier livre consacré à l’histoire d’Israël en 2008, l’historien Shlomo Sand est devenu une personnalité dérangeante pour les milieux conservateurs israéliens.
Intitulé « Comment le peuple juif fut inventé », ce premier essai historique s’est donné comme ambition de déconstruire les mythes qui entourent le sionisme et la fondation de l’Etat d’Israël. Il fut suivi par deux autres livres, « Comment la terre d’Israël fut inventée » et « Comment j’ai cessé d’être juif » publiés respectivement en 2012 et 2013, qui complètent les recherches de l’historien.
A l’occasion de notre voyage en Israël, nous avons eu la possibilité de le rencontrer.
 
Shlomo Sand dans son bureau (université de Tel Aviv)
C’est dans son bureau personnel de l’université de Tel Aviv que l’historien israélien nous a reçus ce mardi 5 Mars après-midi.  La pièce est modeste et en dit long sur l’homme qu’elle abrite. Historien de renom, Shlomo Sand n’a pas perdu de vue l’objectif principal de son travail académique : déconstruire l’idéologie qui sous-tend les velléités expansionniste du gouvernement israélien afin de mettre en place les conditions d’une résolution du conflit. Et la gageure est grande quand on sait la mystique qui entoure l’Etat hébreu. Sa doctrine est pourtant simple : qu’Israël appartienne à ses citoyens et non plus à l’ensemble des juifs du monde. Ainsi, nous explique t-il, le mouvement sioniste a échoué dans son dessein de créer un peuple juif. Sur la terre d’Israël, vit un peuple israélien dont la culture originale est différente de celle des juifs de Paris ou de New York. Voilà le bouleversement  analytique principal qu’apportent les travaux du professeur Sand.
Une fois prise en compte cette dimension culturelle, il apparait que les arabes israéliens, parlant hébreu, nés et travaillant en Israël, peuvent constituer une composante dynamique de la société israélienne moderne.
En ce qui concerne la question territoriale, il déclare « rêver » d’un Etat bi-national mais se fait guère d’illusion sur la volonté d’Israël à évacuer les zones occupées. Selon lui, sans projet historique avec les palestiniens, la politique actuelle « nous conduit vers l’abîme », et affirmant que seule une intervention extérieure pourra contraindre Israël, il nous apostrophe « Mais que fait l’Europe ? ».   

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